Sound City

Dave Grohl est décidément un bon gars... ! Il commence aussi à devenir une espèce de "stakhanoviste" du milieu musical... : marteleur du légendaire Nirvana, guitariste chanteur des Foo Fighters voilà qu'il s'est essayé (excusez du peu...) à l'écriture, la production et la réalisation du docu. Sound City dont vous avez sûrement entendu parler ces dernières semaines. Pour l'avoir vu, c'est un MUST à visionner séance tenante pour tous les amateur de SON et de musique !...

Sans déflorer le contenu, le documentaire raconte donc l'histoire du célébrissime studio Sound City de Los Angeles qui vit défiler tant de grands groupes (Fleetwood Mac, Tom Petty, Nirvana et on en passe...) et qui fut l'écrin de tant d'albums légendaires...
Un lieu à la base absolument pas taillé pour l'enregistrement (même si consacré à la musique...) et qui une fois ré-habilité en studio, se révéla simplement magique...

Hormis les hommes et femmes membres des groupes, producteurs et personnel du studio, la vedette du film est... une console... la console du studio : la Neve console, véritable âme des lieux et chef d'oeuvre d'ingénierie...!
Console qui fut sauvée à la fermeture du studio et qui a retrouvé une seconde vie chez... mais chuuut...
Evoquer Sound City, fut aussi l'occasion pour notre ami Grohl de faire revivre sa magie et quoi de mieux pour cela, que de convoquer les légendes musicales qui firent les heures de gloire du studio et produire logiquement un album "Sound City Real to Reel" avec les Stevie Nicks (ahhh cette voix... les mid seventies à elle toute seule...!), Tom Petty, Rick Springfield, Josh Homme et consor, BO donc du film... là aussi à écouter et posséder absolument !

Une merveille de bout en bout avec quelques pépites comme les titres interprétés par Rick Springfield "That Man That Never Was" (le genre de morceau qui résume tout ce pourquoi on aime le Rock !), "You Can't Fix This" avec l'incomparable Stevie Nicks (sans commentaires... juste se laisser bercer par la voix...), "From Can To Can't avec Ricky Nielsen (l'homme qui ne peut jamais se contenter d'un seul manche de Cheap Trick of course), "Cut Me Some Slack" avec Sir Mc Cartney rarement entendu avec une voix aussi R(auque)ock et qui slide sur sa cigar box faut voir comme ! Enfin, l'hypnotique "Mantra" (joli titre pour une fin...) dont on ne s'étonnera pas de retrouver Josh Homme (des QOTSA) impliqué là dedans avec la surprise néanmoins de le voir officier à la... quatre cordes...

Bref, un film à se voir sur le grand écran de sa télé. et armé de son meilleur casque (quel gâchis sinon !) qui évite de trop verser dans la nostalgie mais qui, à travers la vie et la fin de ce studio, relate néanmoins la fin d'une époque... et dont on sent à travers les témoignages des acteurs l'ayant traversé que le temps de la musique "faite exclusivement par des humains" est définitivement révolu...