Mon Lys fait la gueule...

Pour tout dire il est tout fané! C'est celui que mon offert mes cop's lors de mon intronisation à Carrières sous Poissy...début septembre. Faut dire aussi qu'il n'a pas beaucoup vu d'eau ces derniers temps.Il paraît que je dois le laisser fâner (ça, c'est fait) et faire un truc genre couper les tiges et le replanter...mais j'ai pas tout suivi.
Help!
Sauvez mon Lys!
(quelle idée aussi d'offrir une plante à une fille qui ferait crever un cactus... Mais les copines savaient pas que j'avais la main plutôt noire que verte,les pauvres...)

c'est normal, les lys fanent pour la période hivernale

donc tu coupes les tiges fanées à ras et l'année prochaine il repartira de plus belle (il est en pot ou tu l'as mis en pleine terre?)

Il est en pot monsieur! Quand tu dis "couper à ras", c'est à ras de la terre?

oui à ras de la terre

..... en même temps je vois pas trop à ras de quoi d'autre tu pourrais couper..

n'oublie pas que tu parles à une fille qui est NULLE en botanique.C'est d'ailleurs pour cela que mon ficus a été baptisé "survivor"... Ceci explique cela.C'est un peu comme si je te parlais manucure ou application de fond de teint...tu vois quoi!!

C'est vraiment bizarre, les forums de filles.....

Pourquoi qu'tu l'fous pas directement à la poubelle et que tu te rachètes pas un sapin en plastique à la place ?

MAIS! Parce que c'est une CADEAU voyons! et qu'on ne jette JAMAIS un cadeau!!!! espèce de sans coeur va...

C'est vrai ça...

... Je... Je... Excuse moi pour toutes ces horreurs que je viens de balancer.... Tu.... Leti's, ce que tu viens de dire fait résonner dans ma boîte à bonheur (ma tête, hein, pas mes testicles, ni mon trouloulou, soyons clairs) l'écho lointain d'un souvenir trop longtemps enfoui dans les décombres noircis d'une enfance perdue dont l'affolante insouciance quitta jadis les inconstantes rives de ma vie, abandonnant ainsi de manière inéluctable l'adultaveugle que j'étais devenu, le corps couturé par les urticantes cicatrices de l'existence.

Raaaah, maudite destinée ! Je te pourfends, je te renie !

Mais je m'égare....

Un jour que quand j'avais 11 ans même, mes parents m'ont offert un p'tit lapin nain que j'ai affectueusement appelé Nestor.

Et puis un jour (le lendemain en fait), Nestor, mon p'tit lapin nain, ben il est mort dans la cuvette des toilettes familiales.

Faut dire aussi que je lui faisais faire du rafting extrême à mon p'tit lapin nain, en l'attachant à un morceau de chambre à air de vélo, en tirant la chasse d'eau et en lui criant très fort : "VAS-Y NESTOOOOR !!!!!!!"

... Et c'est là que j'ai réalisé que Nestor n'était pas vraiment doué pour les sports aquatiques, et que j'aurais plutôt du le mettre au karaté.

Bref, en attendant, je me retrouvais avec mon p'tit cadeau, tout poilu, tout humide, et tout crevé, sur les bras.

Que faire ? Je vous l'demande, car enfin, il s'agissait tout de même de mon cadeau, je vous le rappelle !

Et bien, à la nuit tombée, sous la lueur claudicante d'une lampe de chevet éreintée, je l'ai mis à sécher, dans du coton, sous mon lit d'enfant.

Mes parents se sont d'ailleurs vite habitués aux relents pour le moins musqués qui embaumaient mon repaire, les mettant sur le compte d'une odeur corporelle un peu forte, due aux soubresauts hormonaux d'un jeune homme en devenir.

... Et puis quelques années ont passé, jusqu'à mes 16 ans.

C'est alors que, l'adolescence déboulue à grand coup de bubons jaunâtres sur un front que j'avais fort gras à l'époque, j'ai réalisé, lors d'un après-midi solitaire partagé sur mon lit avec "Cheval Magazine", que Nestor pouvait redevenir mon fidèle compagnon, lors de ces tendres moments.

Faut dire que ma boîte de kleenex était vide, que j'étais à poil et en chaussettes, et que j'avais la flemme d'aller en chercher une autre au rez de chaussée, tandis que mes parents regardaient "Dimanche Martin" dans le salon, en se délectant de crevettes et de petits cornichons à la mayonnaise.

Que les retrouvailles furent joyeuses ! Que de bonheurs et de joies partagées pendant tous ces weekends pluvieux dans la maison familiale de Charenton !

... Et puis, un beau matin, j'ai rencontré Didouille au salon de l'agriculture de Barmouville-Les-Pétoncles.

Pour être tout à fait franc, ça tombait bien, pasque Nestor, et ben il commençait à être un peu plein, là, après tout ce temps....

Je l'ai donc remisé sous notre lit conjugal fraîchement étrenné, avec toute l'émotion qui caractérise l'adieu fait à un être qui vous est cher.

Ma Didouille s'est d'ailleurs vite habituée aux relents pour le moins ammoniaqués qui embaumaient notre repaire, les mettant sur le compte d'une odeur corporelle un peu forte, due aux soubresauts hormonaux d'un vieil homme en devenir.

... Et puis quelques années ont passé, jusqu'à mes 31 ans.

C'est alors que, Didouille ne supportant plus la pilule, il fallut trouver une autre solution de contraception si je souhaitais pouvoir la forcer à accomplir son devoir conjugal jusqu'à la fin de ses jours, sans pour autant nous retrouver à élever une pleine bétaillère de marmots braillards.

Bon d'accord, mais enfin, les préservatifs, c'est cher, quoi ! Et si on peut les réutiliser, allez, disons au moins 3 fois, c'est rarement possible, en pratique, d'aller au delà de 5. Pas assez résistants, je vous assure.

C'est alors qu'une idée lumineuse me traversa la boîte à bonheur (ma tête, hein, pas mes testicles, ni mon trouloulou, soyons clairs)!

...Et Dieu que les retrouvailles furent joyeuses...


Tout cela pour te dire Leti's, que jamais, ô grand jamais, je n'aurais du te dire de jeter ton lys. Crois bien que je n'oublierai JAMAIS cette grande leçon de vie que tu m'as donnée.

Un cadeau, c'est plus qu'un cadeau.

Un cadeau, c'est une part de nous même.

Et surtout, ça peut toujours servir !

Lulu est de retour!!!!!!!!!!!
Youuuuuuuuuuuuuupiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!!!!!!!!!